Petite mort de grands leaders : overdoses, meurtres, suicides et autres
L'apogée du mouvement hippie, caractérisée principalement par la fin des années 60 et le début des années 70, est paradoxalement en coincidence avec les évenements choquants les plus annonciateurs de sa chute. En effet, en l'espace de seulement dix mois, les trois figures les plus populaires et les plus emblématiques du mouvement hippies sont retrouvées mortes, toutes trois dans des circonstances obscures et de manières similaires (selon les versions officielles) :
En septembre 1970, le 18 du mois, le légendaire guitariste et chanteur américain Jimi Hendrix s'éteint à Londres à 10 heures du matin. Selon la version officielle, James Marshall Hendrix meurt "étouffé suite à une ingurgitation excessive de somnifères"... Mais les variantes sont nombreuses, et aujourd’hui encore on ne sait laquelle est vrai. L’une d’entre elles viendrait de Michael Jeffery, l’ex manager de l’artiste, qui l’affirmant dur comme fer, l'aurait soi disant lui-même assassiné, lors d’une nuit qu’il passait dans un hôtel à Londres, nuit pendant laquelle l’ancien manageur se serait introduit dans sa chambre et après lui avoir fait avaler de force plusieurs sortes de pilules et de médicaments, l’aurait forcé à boire plusieurs litres de vin rouge. Une version pour le moins obscure et qui reste indémentie par la mort de Jeffery, dans un crash d’avion en 1973. Une autre version dirait que l’artiste aurait été retrouvé étouffé dans son vomi suite à une prise très élevée d’alcool et de médicaments en tout genre, tandis qu’une autre, comme citée ci-au-dessus, le laisserait mort d’une surdose de somnifères.
Le 4 octobre 1970, deux semaines seulement après la disparition de Jimi Hendrix, la célèbre chanteuse d'acid rock américaine Janis Joplin est retrouvée morte d'une overdose, dans un hôtel de Los Angeles, à l’âge de 27 ans, dans des circonstances plus que troublantes. En effet, lorsque la police locale est dépêchée sur place, rapidement suivie d’un médecin légiste, elle ne trouve dans la chambre de la chanteuse qu’une seringue vide et un sachet contenant cinq grammes d’héroïne, doses que Joplin avait la grande habitude de consommer. L’analyse révélera pourtant que le petit sachet de drogue, qui d’ordinaire ne contiennent qu’une dose très faible d’héroïne pure, à savoir 3% environ, en contenait ce soir-là près de 35% !! Une seconde mort étrange qui ne fera qu’accélérer la chute du mouvement hippie, bien qu’à une époque où son apogée semblait être la plus totale…
En 1971, dans la nuit du 2 au 3 juillet, le chanteur du groupe "The Doors", James Douglas Morrison dit Jim Morrison, meurt à Paris dans son bain à l’âge de 28 ans. Tout comme Jimi Hendrix, les versions de sa mort sont très nombreuses, et comme Janis Joplin, la thèse de l’assassinat plane encore aujourd’hui sur son histoire. Il serait, selon la version officielle, mort d’une crise cardiaque, version plausible quant au fait qu’il avait eu une vie particulièrement malsaine et débridée, faite de prise excessives de drogues, d’alcool, d’acides (près de deux cents fois selon lui) ainsi que des participations récurrentes à des orgies et des ennuis avec la justice (notamment pour ivresse et atteinte aux mœurs publique pour exhibitionnisme). D’autres versions attesteraient d’une prise d’héroïne la vieille au soir, dans un bar parisien branché, variante dans laquelle il serait mort dans les toilettes du bar et aurait été ramené dans sa chambre par une chanteuse et une serveuse se trouvant sur place ce soir là. Histoires plutôt extrêmes des fois, tachant de faire croire à l’assassinat de Morrison par le FBI, au même titre que Jimi Hendrix, Janis Joplin, Martin Luther King, artistes considérés comme gênants, ou encore le fait que Morrison aurait voulu fuir toute cette vie médiatique, mouvementée et de débauche en se faisant passer pour mort, afin de passer ses vieux jours à l’abri de tous, d’autant plus que son manageur lui-même n’aurait jamais vu le corps.
Autant de versions qui ne font qu’ajouter encore un peu plus d’incompréhension et d’obscurité quant aux morts des grands leaders hippies, et au déclin du mouvement.